samedi 16 janvier 2016

ROMAN "AMY WILLIAMS, L’ACADÉMIE" : EPISODE 3 (1ere partie)


    Tes parents sont morts, Amy. Je te l'ai déjà dit. Comme tu n'as pas de frère ou de sœur, nous t'avons attirée jusqu'à la Maison des Recrues. Ici, nous étions sûrs que tu ne pourrais pas t'échapper et que tu comprendrais que l'on ne veut que ton bien. Mal­heureusement, Johanna est morte avant même de t'avoir expliquée ce qu'on attend de toi.
    Comment est-elle morte ?
    Tu m'as déjà posé cette question, Amy, et je t'ai déjà répondue.
    Je le sais, mais c'est quoi, un espion de l'Ombre ?
    Tu dois d'abord savoir qui est l'Ombre. On t'apprendra tout ça quand on sera arrivé. Tu suivras des cours d'histoire et tu sauras qui est l'Ombre.
    Je veux le savoir maintenant. J'ai vu une personne mourir sous mes yeux et je ne sais presque pas pourquoi.
    Tu attendras les cours, Amy. Nous n'avons pas le droit d'enseigner quoi que ce soit aux élèves car ils doivent entrer dans l'Académie avec le même niveau.
    Je vois, grommelais-je en me mordillant la lèvre.
    Donc, je disais que tu apprendras qui est l'Ombre une fois arrivée à l'Académie. Nous t'avons retirée de ta famille avant sa mort. Johanna a dû te le dire, tu n'étais pas dans un vrai couloir et il n'existait pas de fête. Notre but était de faire de toi une recrue dé­jà expérimentée. Certaines personnes à qui la lettre a été envoyée ne sont pas venues et nous les avons éliminées.
    Vous les avez tuées ? Demandai-je, horrifiée.
    Non, nous ne tuons personne. Éliminer quelqu'un veut dire lui faire oublier ce qu'on lui a mis dans la tête.
    C'est impossible.
    Écoute, Amy. J'ai la patience de tout t'expliquer, ce que font rarement les respon­sables. Soit tu écoutes et tu gardes tes questions et tes observations dans la tête en at­tendant notre arrivée ; soit j'arrête tout de suite pour que tu me laisses tranquille.
    Je choisis la première proposition.
    Très bien. Alors, tu es ici, en route pour l'Académie car tu as plusieurs dons. Des dons très rares et surtout, très spéciaux. Ce n'est pas le genre de don qui fait que tu dessines parfaitement bien, qu'un avenir de danseuse étoile t'attend, que tu seras championne de natation ou bien que tu seras virtuose au violon. Tu possèdes des dons ex­ceptionnels. Par exemple, tu peux contrôler les esprits des gens, léviter en l'air, dépla­cer des objets par la seule force de ton cerveau et pleins d'autres choses de ce genre ! Une fois à l'Académie, tu apprendras quels sont tes « dons ». c'est tout ce que je peux te dire pour le moment.
    Et pourquoi il y a un…
    Ah, oui ! L'uniforme est obligatoire à l'Académie. Toutes les filles ont le même pour les trois premières années. À partir de la quatrième année, vous aurez des uniformes en fonction de ta « spécialité ». je suppose que tu as plusieurs questions ?
    Oui, la première, c'est que je ne comprends pas comment…
    Tu m'as dit que tu attendrais notre arrivée à l'Académie. Bien, maintenant, je te laisse faire connaissance avec ton uniforme, ajouta-t-il en souriant.
    Très drôle. Et en plus, j'aime pas les collants en laine.
    Ce n'est pas mon problème.
            Après avoir inspecté son uniforme, Amy s'empara d'une tasse en porcelaine et la remplit de jus d'orange. Tout en sirotant son jus, elle survolait le règlement de l'Académie d'un œil las.
            « C'est le même pour toutes les écoles » pensa-t-elle avant de remarquer une phrase étrange.
            Il est interdit aux élèves de sortir de leur chambre entre vingt-trois heures cinquante-trois et une heure sept.
            « Mais qu'est-ce que ce règlement ? »
            Amy jeta la feuille sur la banquette d'en face et s'empara d'un paquet de biscuits qui se trouvait sur une petite étagère.
            - Nous sommes arrivés, annonça Steve.
            - J'arrive, répondis-je en prenant mon uniforme et le règlement de l'Académie.
            Je n'arrivais pas à croire ce que je voyais. L'Académie était en fait un immense bâti­ment comportant au moins cinq étages, sans compter le rez-de-chaussée. Une vaste pelouse permettait aux élèves de se détendre pendant les pauses et une tour en pierre se dressait sur toute sa hauteur, près du réfectoire. J'avais vraiment du mal à croire que ce serait mon nou­veau collège. Alors que j'admirais les alentours, Steve me saisit par le bras et me demanda :
            - C'est aujourd'hui ou demain que tu entres ?


            - C'est bon, j'arrive...
Kaltoum

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