vendredi 1 juin 2018

ALIMENTATION BRITANNIQUE par Aurélie

En Grande Bretagne, manger «sainement» coûte trois fois plus cherEn Grande Bretagne, manger «sainement» coûte trois fois plus cher​
S'offrir des produits alimentaires, bons pour la santé, tend à devenir un luxe. Des chercheurs britanniques de l'université de Cambridge se sont appuyés sur des données relevées entre 2002 et 2012, pour montrer que les prix des aliments diététiques sont moins abordables que les autres tels que le riz, les pâtes, les pommes de terre et toutes sortes de sodas. Et l'écart ne cesse de s'agrandir. Entre 2002 et 2012, en moyenne, le prix de la viande, des œufs, du poisson et toutes autres produits sources de protéines a augmenté de 54 points, soit une augmentation de près de 2,18 €. À titre de comparaison, durant la même période, les féculents, comme le pain, les pâtes, les pommes de terre ou encore le riz ont vu leur prix augmenter de 12 points, en moyenne, représentant une majoration de 16 centimes d'euros.

L'étude s'est penchée sur les comportements des Britanniques préférant se nourrir d'une pizza ou d'un hamburger plutôt que d'un plat à base de légumes et de viande préparé de façon saine et diététique. Pour un panier de produits alimentaires sains, similaire caloriquement, le prix a augmenté d'environ 2,33 €, entre 2002 et 2012. C'est une augmention presque 2,5 fois plus grande qu'un panier de 1000 kcal, de produits issus de la malbouffe. Pour remplir un panier de 1000 calories, composé de fruits et légumes, il faudra dépenser près de 11,50 €, contre 3,94 € pour un panier composé d'aliments et de boissons avec une forte part de sucre. Soit trois fois moins que les fruits et légumes, qui reste la denrée alimentaire la plus élevée. Dans ce registre, l'étude élude les produits bio. Les féculents restent les aliments les plus abordables, avec un prix qui n'a quasiment pas augmenté, en dix ans.

Selon l'étude, les produits de meilleure qualité sont ainsi réservés aux foyers les plus aisés. L'augmentation de la différence de prix engendre alors une inégalité entre les populations, suivant leur pouvoir d'achat. Les chercheurs de l'université de Cambridge ont demandé au gouvernement britannique de réfléchir à certaines mesures afin de freiner la hausse des prix de la nourriture considérée comme saine.​​

 

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